Y a-t-il chez Levinas un rejet de la forme, comme si celle-ci n’intervenait qu’en tant que déchéance de ce qui outrepasse la forme ? Et dans ce cas qu’en serait-il des arts mais aussi des sciences ? Nous nous trouvons ainsi aux prises d’une part avec le représentable qui risque de réduire l’altérité à une détermination conceptuelle, et d’autre part avec l’indescriptible qui vient frapper la conscience intentionnelle malgré elle. Si Levinas n’est ni un spiritualiste, ni un obscurantiste, son rapport à la forme pourrait permettre de réentendre ses thèses les plus importantes dans le rapport complexe que tiennent chez lui l’esthétique et l’épistémologie. Le rapport entretenu par la subjectivité avec ce qui la précède et ce qui la dépasse, la relation entre son en-deçà et son au-delà, met en question l’endroit d’une limite significative entre la formalisation et l’ouverture vers l’autre.

Dans le cadre de ce colloque, nous proposons d’ouvrir la discussion entre la possibilité d’un renoncement radical à nos conditions ici-bas, dans le lieu ; l’incondition du non-lieu ; et l’au-delà qui échappe à toute représentation à partir de la pensée d’Emmanuel Levinas. La représentation est-elle toujours une dégradation de la différence ? Et peut-on se passer de la représentation dans notre rapport au monde ? Si la représentation se trouve au centre de notre existence, ne risque-t-elle pas de nous entrainer dans l’idolâtrie ?

Ce colloque est ouvert à tous : spécialistes, jeunes chercheurs mais aussi étudiants et auditeurs intéressés par la question de la représentation.

Lieux: 

Université du Temps libre: 56 rue du Taur, Toulouse

Librairie Ombres blanches: 3 rue Mirepoix, Toulouse

Institut Catholique de Toulouse: 31 rue de la Fonderie, Toulouse