Colloque international sur Maurice Blanchot; 20-21 Juin 2013, Institut Goethe,17 Avenue d'Iena, 75016, Paris
Par David le dimanche 17 février 2013, 17:51 - 2013 - Lien permanent
Maurice Blanchot et l'Allemagne
Organisation: Eric Hoppenot (Paris), Arthur Cools (Anvers), Thibaut Chaix-Bryan (Paris), Vivian Liska (Anvers), Alain Milon (Nanterre), Bernhard Teuber (Munich).
Soutiens : Institut Goethe de Paris, Société internationale de Recherche Emmanuel Levinas(SIREL), Laboratoire HAR EA 414*
En collaboration avecle comité de rédaction de la collection Résonances de Maurice Blanchot.
NOUVEAU : Télécharger le programme du colloque (en pdf) ici
L’enjeu de ce colloque est d’examiner les liens ténus entre Blanchot et les lettres d’expression germanophone. C’est à Strasbourg, en entreprenant des études de philosophie et d’allemand que Blanchot accroît son intérêt pour la littérature et à la pensée allemandes. Cet attachement ne le quittera jamais. Lorsqu’il devient journaliste dans les années 30, ses articles attestent d’une attention toute particulière à la politique allemande.
Dès ses premières critiques littéraires, il écrit sur les grands écrivains allemands, ainsi, Thomas Mann (« Sur Joseph et ses frères » en 1937) et Rainer Maria Rilke (« Sur les Lettres à un jeune poète »en 1937), puis sur « Goethe et Eckermann » (en 1941), auxquels il reviendra à plusieurs reprises. Il consacrera plusieurs articles majeurs à Friedrich Hölderlin, Friedrich Nietzsche, Robert Musil, Hermann Broch, Hermann Hesse, Paul Celan, et plus encore, à Frantz Kafka. Blanchot a toujours lu en allemand, il connaît parfaitement la philosophie allemande de Hegel à Heidegger, de Scholem à Adorno, ainsi que des œuvres critiques sur la littérature et la philosophie allemandes.
Lors de ce colloque, on s’attachera à étudier les différentes interprétations de Blanchot, qu’elles soient littéraires ou philosophiques, mais également la manière dont ses œuvres, en particulier l’œuvre narrative, portent des traces, des réminiscences de la littérature allemande (par exemple des romantiques allemands pour l’écriture fragmentaire, de Kafka pour les premiers romans, ou encore de Mann pour certains motifs). Il n’est pas rare de trouver dans les romans ou les récits des citations à peine réécrites de certaines œuvres germanophones.
Les organisateurs privilégieront les approches inédites ou rares : le lien entre Blanchot et certains écrivains, pas ou peu étudiés (Broch, Musil, Jünger, Hess, Mann), mais aussi avec Kafka (l’auteur le plus commenté par Blanchot), la lecture des œuvres mystiques ou théologiques (Maître Eckart, Angelus Silesius, Buber, Scholem…), certains philosophes ou penseurs en rapport avec Blanchot, mais souvent peu abordés dans les études blanchotiennes (Kant, Schelling, Feuerbach, Freud, Benjamin, Jaspers, Adorno, Wittgenstein…).
Enfin, on accordera toute l’attention à la réception de Blanchot en Allemagne : la traduction de ses œuvres, l’interprétation de ses écrits critiques.
Contacts: Eric Hoppenot, email: ehoppenot@wanadoo.fr ; Thibaut Chaix-Bryan, email : thibautchaixbryan@wanadoo.fr
Un volume d’articles sur « Blanchot et l’Allemagne » sera publié dans la collection « Résonances de Maurice Blanchot » (dir. Eric Hoppenot & Alain Milon), éd. Presses universitaires de Paris Ouest Nanterre. Comité de rédaction : Caroline Sheaffer-Jones, Alain-Paul Toumayan, David Uhrig, Gary D. Mole, Arthur Cools, Manola Antonioli.