Société Internationale de Recherche Emmanuel Levinas

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lundi 22 juin 2020

Ateliers digitaux de la SIREL: Levinas et le soin, 30 juin, 2020, 18h




Les ateliers digitaux de la SIREL

 

30 juin 2020 à 18h (France, UTC+2)

Sur zoom : 884 0346 1115

 

Levinas et le soin

 

Conversation entre Flora Bastiani et Jean-François Rey

 

Modération : David Hansel

 

Entrée libre

Inscription obligatoire en cliquant :

https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZwpd-qsqDorG9GCwrPOZQ85k9qnB33l0Ams

 

 Lorsque Levinas évoque la médecine, il se réfère le plus souvent au personnage social du médecin, comme être en relation avec la personne malade. Mais il l’évoque toujours dans le contexte d’une méditation sur la souffrance. Il y aurait donc une double entrée : le soignant (plus largement que le médecin) et la douleur physique ou la souffrance morale. Levinas se tenait très éloigné de la psychanalyse, mais cela ne l’empêchait pas de mettre en relation les soins médicaux et le soin maternel. Sans qu’il les ait nécessairement lus de près, il se tient proche de Freud (pour la détresse du nourrisson, paradigme de la précarité humaine) ou de Winnicott (pour le soin maternel)

 Winnicott, parlant de la fiabilité du médecin, distinguait une fiabilité ‘’mécanique’’ du médecin expert et une fiabilité ‘‘humaine’’, plus proche de Levinas. On peut se demander si la fiabilité humaine ne disparait pas aujourd’hui derrière la fiabilité mécanique. Même question pour l’évaluation quantitative de la douleur. On ne peut faire l’économie d’une discussion argumentée sur la place de la douleur définitivement ‘’inutile’’ (Levinas) aux yeux du monde médical et des philosophes qui savent bien, pourtant, qu’on peut toujours les suspecter de ‘’dolorisme.’’

 

Organisé par la Société internationale de Recherche Emmanuel Levinas (Paris)

 

Flora Bastiani est enseignant-chercheur à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès, Toulouse, France. Elle est responsable du Master Éthique des soins de l’université de Toulouse, membre du Comité d’éthique hospitalier du CHU de Toulouse. Elle est membre de la SIREL et présidente de SIREL-Toulouse. Elle travaille actuellement sur le temps vécu dans la scène de soin (« Contrainte et situation dans le soin, une approche phénoménologique », Empan 2019 ; « Comment survivre ? Une approche phénoménologique de la situation de crise à partir d’Henri Maldiney et Gisela Pankow », Cliniques méditerranéennes 2017).

 

Jean-François REY est agrégé et docteur en philosophie, professeur honoraire à l’IUFM de Lille. Il est Membre de la SIREL. Il a consacré une thèse sur la justice dans la philosophie d’Emmanuel Levinas (Passeur de justice. Michalon, 1998) et l’idée d’humanité chez Levinas (La mesure de l’homme. Michalon, 2001). Il travaille actuellement sur les soins en psychiatrie dans une perspective phénoménologique et institutionnelle (A dessein de soi. Introduction à la philosophie d’Henri Maldiney. Le Cercle Herméneutique, 2014 et Constellations. Henri Maldiney et la psychothérapie institutionnelle. Institutions, 2015).

jeudi 6 juin 2019

Dixième colloque annuel de la SIREL

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Inscriptions:  ici
Programme (26 juin 2019)ici

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lundi 3 décembre 2018

Après-midi philosophique, 16 décembre 2018, Neuilly sur Seine

A l’occasion de la sortie récente de trois livres publiés par la SIREL

aux Editions Manucius

16 décembre 2018 de 14 :00 à 17 :00

CCJC - Centre Jérôme Cahen

44 rue Jacques Dulud - 92200 Neuilly sur Seine 

Échanges et débats avec quatre philosophes  autour de trois thèmes

Entrée libre


L’éthique peut-elle être au centre de tout ?

La pensée de Levinas n’est pas un simple moment de l’histoire de la philosophie. Elle fait rupture, en faisant de l’éthique la philosophie première. Traditionnellement en philosophie, l’éthique se déduit toujours de ce qui la précède : la bonne compréhension du monde, la raison, l’histoire, la coutume sociale, …. Chez Levinas, au contraire, l’éthique émerge et bouleverse le monde, l’histoire, la coutume, la raison, et donne un sens nouveau, fondamentalement humain, à tout cela. Totalité et infini , ouvrage central de Levinas, raconte cette émergence bouleversante et si difficile : mais l’éthique peut-elle vraiment être au centre de tout ?

Judaïsme et philosophie,  au travers de 3 grandes figures, Jankélévitch, Bergson, Levinas

Henri Bergson, Vladimir Jankélévitch et Emmanuel Levinas ont conçu la relation entre philosophie et judaïsme de manière fort dissemblable. Alors que l’éthique de Levinas s’enracine dans les textes talmudiques, la morale de l’amour promue par Bergson et Jankélévitch s’inspire à la fois des prophètes d’Israël et des sources chrétiennes. Si Bergson est arrivé jusqu’au bord des fonds baptismaux, Jankélévitch et Levinas ont été attachés au judaïsme par un lien indéfectible. Disjointes pour Bergson, en tension féconde pour Jankélévitch, la philosophie et le judaïsme posent, pour Levinas, la question du sens de l’humain.

Langage et silence

Le langage baigne assurément la condition humaine et pourtant bien des expériences sensibles semblent irrémédiablement bafouées par leur transcription linguistique. L’expérience esthétique, le bouleversement affectif, la violence pulsionnelle dessinent, pour l’individu comme pour la collectivité, un champ hors langage qui, pour le meilleur ou pour le pire, signalerait notre « incondition humaine ». La question de ce qui se refuse à être dit, parce qu’en excès par rapport au langage, traverse l’œuvre de Jean-François Lyotard. Elle sera notre thème.

Avec:

Jean-Michel Salanskis;  professeur émérite de philosophie à l’Université Paris Nanterre. Il a travaillé, notamment, sur la tradition juive et sur les mathématiques.

Corinne Enaudeau;  professeur honoraire de philosophie. Elle a enseigné dans les classes de khâgne et d’hypokhâgne des lycées Janson de Sailly et Henri IV. Son travail porte sur la pensée contemporaine, celle de Lyotard en particulier.

Joelle Hansel; professeur de philosophie,  Directrice de la collection "SIREL/Actualité de Levinas" aux éditions Manucius. Responsable scientifique de la traduction en hébreu des œuvres de Levinas aux éditions Magnes de l'Université hébraïque de Jérusalem. Auteur d'études sur Levinas, Jankélévitch et Moshé Hayyim Luzzatto (Ramhal).

Michel Olivier enseigne la philosophie à l’Université Paris Nanterre. Il travaille notamment sur la philosophie du langage et sur l’œuvre d’Emmanuel Levinas. Il est par ailleurs chef d’entreprise.

Contacts :

Tel : 06 07 50 84 03 

Mail: sirel.levinas@gmail.com

mardi 29 mai 2018

Colloque international de philosophie, 3-4-5 juillet 2018 | Université de Toulouse2 - Jean Jaurès

De Dieu qui vient à l’idée : de l’altérité à l’illéité 

A la mémoire de Thomas « Choplair » Gutleben  

Inscription au colloque - Auditeursici

Programme du colloqueici

Suivre le colloque en live: 

https://www.youtube.com/channel/UClrSGHU2QiE0hOJSF1XzUww?view_as=subscriber

« C’est la signification de l’au-delà, de la transcendance et non pas l’éthique que notre étude recherche. » Enoncée dans « Dieu et la philosophie », l’article qui est au centre de son recueil De Dieu qui vient à l’idée (1982), cette déclaration de Levinas ne peut que susciter la perplexité. La transcendance se serait-elle substituée à l’éthique et Dieu, à l’autre homme ? Ce que Levinas dit du mot « Dieu » renforce encore cette perplexité. Ce mot signifie une transcendance encore plus radicale que celle d’autrui : « Dieu n’est pas simplement le « premier autrui » ou « autrui par excellence », mais autre qu’autrui, autre autrement, autre d’altérité préalable à l’altérité d’autrui, à l’astreinte éthique au prochain, et différent de tout prochain, transcendant jusqu’à l’absence… ».

Les déclarations de Levinas suscitent bien des questions. Pourquoi ce recours, qui plus est dans une œuvre tardive, à l’idée de Dieu chez un penseur pour qui l’éthique est la « philosophie première », et la relation avec autrui, la source de tout sens ? Que signifie une transcendance non seulement plus radicale que celle d’autrui, mais autre que la sienne ? Et en quoi le fait de penser une transcendance « au-delà de l’être » battrait en brèche toute velléité de faire de Dieu un être en le réduisant à un objet de connaissance ou d’une expérience religieuse ?

Si Dieu est bien « transcendant jusqu’à l’absence », comment peut-il « venir à l’idée » ? Comment son sens peut-il se donner sous la forme d’une idée qui, comme le voulait Descartes, « a été mise en moi » ? Comment penser ensemble la « transcendance jusqu’à l’absence » et la « transcendance dans l’immanence » propre à une altérité dont l’appel à la responsabilité se fait entendre au « plus profond de moi-même » ?

L’objet du colloque est d’évaluer la nouveauté des voies que Levinas ouvre dans De Dieu qui vient à l’idée, huit ans après Autrement qu’être ou au-delà de l’essence : quelle est l’évolution de sa pensée de la transcendance, de son rapport avec la phénoménologie et la philosophie contemporaine, de son approche du judaïsme et du christianisme, ainsi que de sa réflexion sur des thèmes qui, tels le langage, le sens ou le dialogue, ont déjà été largement traités dans ses ouvrages précédents ?

Les communications des intervenants devront porter impérativement sur De Dieu qui vient à l’idée, sur la situation de l’ouvrage par rapport aux œuvres antérieures de Levinas, sur les thèmes et les questions qui y sont abordés et sur la relation de Levinas aux représentants de la tradition philosophique et de la pensée contemporaine cités dans son ouvrage.

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